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Note d’analyse 221 : L’évolution des prix du logement en France sur 25 ans

Note d’analyse 221 : L’évolution des prix du logement en France sur 25 ans

29/04/11

Note d’analyse 221 - L’évolution des prix du logement en France sur 25 ans (Avril 2011)

Au sommaire :

  •   Des facteurs de long terme favorables à la hausse des loyers et des prix
  •   Les loyers : une croissance modérée
  •   Les prix d’acquisition : une évolution atypique
  •   Éléments prospectifs : impact d’une augmentation de la construction et hypothèse de bulle

Depuis quinze ans, les prix du logement en France connaissent une évolution apparemment déconnectée de celle des loyers :

  •   les loyers, à surface et qualité constantes, ont globalement évolué comme le revenu disponible moyen. La dépense de logement a néanmoins augmenté, compte tenu de l’élévation de la taille moyenne et de la qualité des logements. Ce mouvement n’est pas homogène sur le territoire et entre les différentes catégories de revenus ;
  •   en revanche, les prix d’acquisition ont doublé et cette hausse généralisée ne semble pouvoir être expliquée que marginalement par l’augmentation du coût de la construction ou un déficit généralisé de construction.

La croissance relativement modérée des loyers infirme l’hypothèse d’une pénurie généralisée de logements. En revanche, la rareté du foncier dans les zones les plus demandées contribue probablement assez fortement à la hausse des prix. Cette hausse a aussi été favorisée par l’amélioration de la capacité d’emprunt des ménages, alliée à une fiscalité favorable, qui alimente la demande.

Si la première phase de hausse pouvait paraître cohérente avec la baisse des taux d’intérêt, il semble aujourd’hui probable que celle-ci ait biaisé les anticipations à la hausse, créant une bulle sur le marché immobilier français. Il n’est pas impossible que cette surévaluation soit confortée par les ménages déjà propriétaires qui sont en quelque sorte “immunisés” contre l’augmentation, tandis que les nouveaux entrants connaissent plus de difficulté.

Dans l’éventualité où une telle bulle viendrait à se dégonfler, ses effets néfastes pourraient néanmoins être relativisés, d’une part parce que l’endettement des ménages reste limité et d’autre part parce que le secteur de la construction n’est pas hypertrophié en France, contrairement à la situation qui prévalait en Irlande ou en Espagne avant 2008.

Les mécanismes identifiés dans la présente note tempèrent en tout cas les bénéfices potentiels d’un renforcement généralisé de la demande et plaident pour des réformes structurelles maîtrisées visant à dynamiser l’offre ou à réduire les freins à la mobilité résidentielle pour une allocation plus efficace du parc de logements.

  •   Auteurs : Mahdi Ben Jelloul, Catherine Collombet, Pierre-Yves Cusset, Clément Schaff, départements Économie - Finances et Questions sociales.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLE
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tel. 01 42 75 61 37
Mob. 06 46 55 38 38

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