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Dossier de presse - Rapport "Les défis de l'accompagnement du grand-âge - Perspectives internationales pour éclairer le débat national sur la dépendance"

28/06/11

Vincent Chriqui, Directeur général du Centre d'analyse stratégique a rendu public, le rapport du Centre d'analyse stratégique "Les défis de l'accompagnement du grand-âge - Perspectives internationales pour éclairer le débat national sur la dépendance"

Par lettre du 16 mars 2011, le Premier ministre a souhaité que le Centre d’analyse stratégique contribue au débat national sur la dépendance, chantier prioritaire de l’action gouvernementale, par la production d’un travail original de comparaison internationale. Il s’agit de “mettre en lumière les principales caractéristiques des politiques nationales en matière d’aide au maintien à domicile, de conditions d’accueil en établissement et de soutien aux aidants familiaux”, en insistant parallèlement sur les “conditions financières de la prise en charge”.

Dans de nombreuses régions du monde, les systèmes de prise en charge de la dépendance sont aujourd’hui au cœur des réformes. Le présent rapport permet de
considérer le système français dans ce contexte international mouvant. Au débat sur la dépendance voulu par le Président de la République fait écho, par exemple, la concertation sur l’assurance-dépendance que le ministre de la Santé allemand a lancée à la fin de l’année 2010. Même si chaque pays se caractérise par un rythme et des modalités propres de vieillissement, le constat n’en demeure pas moins le même partout : on vit de plus en plus vieux et, si le risque individuel de devenir un jour dépendant reste relativement faible, le problème de la perte d’autonomie se posera de façon plus aiguë dans les années à venir du fait des générations plus nombreuses qui arrivent au grand âge.

Deux défis majeurs pèsent donc sur l’ensemble des pays. Le premier défi est financier : il s’agit de concilier l’objectif de maîtrise des dépenses publiques avec les exigences de protection dont doivent bénéficier les personnes âgées en perte d’autonomie. Le second défi est organisationnel : permettre une meilleure couverture des besoins de soins des personnes âgées dépendantes, en assurant à celles qui le souhaitent les conditions nécessaires à leur maintien à domicile et, aux autres, un accueil de qualité dans des structures adaptées.

En fonction des pays, les réponses sont diverses et liées en grande partie à des raisons culturelles, notamment l’articulation entre l’État, la famille et le marché, et les relations entre les échelons locaux et nationaux. L’effort public consacré à la dépendance varie significativement parmi les pays de l’OCDE, où il représente en moyenne de l’ordre de 1,2 % du PIB. La France se situe pour sa part dans la moyenne haute, avec un niveau de dépenses de l’ordre de 1,7 % du PIB en 2010. Il faut bien sûr rappeler que la comparaison reste difficile en la matière, dans la mesure où les dépenses comptabilisées sont assez disparates.

Je tire néanmoins une première conclusion des pages qui vont suivre : l’anticipation des problèmes liés à la perte d’autonomie doit rester le maître mot pour l’action  publique. Anticiper par la promotion de dispositifs de prévention de la dépendance tout au long du cycle de vie, mais anticiper également en coordonnant davantage les acteurs des champs social, médical et sanitaire, afin que la prise en charge réponde au mieux aux besoins des personnes.

Ce rapport s’inscrit dans la continuité des travaux du Centre d’analyse stratégique depuis 2006, qui insistaient déjà sur cette nécessaire anticipation. Je pense en  particulier aux rapports Personnes âgées dépendantes : bâtir le scénario du libre choix de 2006 et surtout Vivre ensemble plus longtemps de 2010, qui plaçait la question du vieillissement sous le signe de la cohésion sociale. La prise en charge de la dépendance est une des facettes de ce processus et nécessite le développement de politiques d’accompagnement adéquates. Les pouvoirs publics ont en effet un rôle important à jouer en la matière : d’abord par souci d’équité et d’attention aux plus vulnérables, mais aussi parce que l’intervention publique, loin de se substituer à la responsabilité individuelle et aux solidarités familiales, vient en général les renforcer, les suppléer ou éviter le découragement, et parfois même l’épuisement, des acteurs.


Contact Presse :
Jean-Michel Roullé, Responsable de la Communication
Tél. 01 42 75 61 37 - jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr

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