L'espace presse

Alors que le TGV vient de fêter ses 30 ans et que les assises du ferroviaire se déroulent en ce moment, l'organisation des transports et leurs industries changent profondément : ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire français, construction de lignes à grande vitesse dans des pays aux fortes ambitions. Les acteurs du ferroviaire, SNCF, RFF, alstom en première ligne, doivent s'y préparer.

Le TGV représente incontestablement l’une des grandes réussites technologiques françaises. Détenteur du record de vitesse mondial, il transporte quotidiennement, depuis plus de trente ans, un grand nombre de passagers – plus de 108 millions de voyageurs sur l’ensemble de l’année 2010 – dans des conditions reconnues de confort, de fiabilité et de sécurité. Même s’il ne représente qu’un pourcentage relativement faible (environ 10 %) du marché ferroviaire, il n’en reste pas moins le symbole d’une avance technologique et d’un savoir-faire qui rejaillit sur l’ensemble des entreprises qui le fabriquent.

Le TGV s’est développé grâce à une coopération étroite entre l’état, la snCF et les entreprises qui l’ont conçu, avec alstom comme chef de file. L’ouverture à la concurrence du système ferroviaire, l’apparition de nouveaux constructeurs, le développement technologique de la Chine modifient cependant la donne ; la technologie française est désormais confrontée à une compétition internationale de plus en plus vive. elle peut rester au premier rang sur ce marché, mais cela demandera des efforts, des adaptations et des innovations technologiques. Ce rapport du Centre d’analyse stratégique s’inscrit dans l’optique d’une poursuite de l’aventure industrielle de la grande vitesse française et s’interroge sur les moyens de la prolonger.

RECOMMANDATIONS

1. Profiter de l’opportunité des investissements d’avenir pour créer une nouvelle rame à très grande vitesse.
2. Pérenniser et lisser le marché domestique de matériel roulant de la très grande vitesse ferroviaire.
3. Créer un groupe de veille d’entreprises de la grande vitesse ferroviaire et bâtir un argumentaire, utilisable en France et à l’étranger, sur la technologie française adaptable à tout pays et en toute situation (solutions techniques, maintenance, exploitation, gestion de projet et montage financier).
4. Développer dans quelques pays considérés comme les plus importants pour la France des coopérations institutionnelles dans le domaine du ferroviaire, et plus largement des transports, afin d’apporter des éléments d’éclairage en amont aux autorités locales.
5. Améliorer les outils de financement public pour soutenir les entreprises françaises à l’exportation, à l’exemple des pays étrangers.

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