L'agenda

La recherche-action trouve son origine dans les travaux du psychologue américain Kurt Lewin, également concepteur de la théorie de la dynamique de groupe. L’idée centrale de cette démarche est d’associer une observation sociale et une conduite du changement qui s’appuient aussi bien sur une prise en compte empirique des événements de la vie quotidienne que sur une compréhension approfondie des représentations et motivations des individus et des groupes sociaux.

À distance de la recherche académique, la recherche-action revendique des spécificités : une interaction entre les responsables et les publics de l’étude, la mise en place de “chantiers de recherche” en collaboration étroite avec les professionnels du social, une finalité d’élaboration d’innovations ou de nouvelles réponses sociales.

Quelle peut-être la valeur ajoutée de la recherche-action du point de vue de la recherche, de l’innovation et de la formation ? Cette séance sera l’occasion de mettre en débat les apports de la recherche-action dans le champ social où c’est aussi “chemin faisant” que parfois s’élabore la prise en compte de besoins initialement difficiles à cerner et à satisfaire.

À travers les deux exemples retenus pour cette séance, on verra que la recherche-action se caractérise par sa capacité de prise en compte de l’évolution des problématiques sociales. Ainsi l’opération “Nouvelles qualifications” a permis, au milieu des années 1980 d’imaginer des innovations sociales en matière d’insertion des jeunes par une nouvelle approche de leur formation, tout en repensant le contenu des postes de travail au sein des entreprises les accueillant. La recherche-action en cours sur la gouvernance locale de la cohésion sociale, conduite par l’ODAS à la demande du SG-CIV, constitue pour sa part une aide à la décision dans le pilotage des politiques locales de cohésion sociale.

Cette séance interrogera également les limites et risques d’une telle démarche afin de mieux cerner quand, comment et avec qui la recherche-action peut être mobilisée de manière pertinente. À quelles conditions peut-elle être porteuse d’une dynamique sociale qui permette d’en essaimer les résultats ? Quel est le soutien ou le cadre méthodologique nécessaire ?

PROGRAMME

09h15 - Accueil
09h30 - Ouverture du séminaire
Fabrice HEYRIES, Directeur général de la Cohésion sociale
09h40 - Introduction
Raphaël SLAMA, Direction Générale de la Cohésion Sociale

• Méthodologies et travail social

09h50 - Marcel JAEGER, Professeur titulaire de la chaire de travail social et intervention sociale au CNAM

Naissance et mutations des méthodologies en travail social : l’exemple de la recherche-action

• Les apports de la méthode, les conditions du changement dans le champ de l’insertion

10h30 - Simon WUHL, Sociologue, Enseignant à l’Université de Marne-la-Vallée

Innover par la recherche-action : l’exemple de l’opération “Nouvelles qualifications”

Discutant : Jean-Luc OUTIN, Économiste, Chercheur au Centre d’économie de la Sorbonne

• Définir et gérer les conditions du mieux vivre ensemble au niveau local : l’apport de la recherche-action comme outil fédérateur

11h30 - Cyprien AVENEL, Sociologue, Observatoire national de l’action sociale décentralisée et IEP de Paris

La recherche-action sur la “gouvernance locale de la cohésion sociale” : une démarche comparative pour comprendre et aider à la décision

Discutant : Didier VANONI, Directeur de FORS-Recherche sociale

Contacts :

Centre d’analyse stratégique :
Jean-Michel ROULLÉ,
Responsable de la communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
+33(0) 1 42 75 61 37

Direction Générale de la Cohésion Sociale :
Marie-Louise CARÉMIL,
Communication externe
Marie-Louise Carémil
+33(0) 1 40 56 85 28