L'agenda

La question de l’évaluation a été évoquée tout au long de ce cycle de séminaires consacré à la cohésion sociale par ses instruments. Cette séance de clôture s'est proposée de remettre en perspective les illustrations déjà présentées et d’approfondir les principales questions que la mise en œuvre de l’évaluation suscite.

La méthode d’évaluation a contribué depuis 20 ans à renouveler le champ d’application et les méthodes de mise en œuvre des politiques sociales. Mais à son tour, cette diversification des méthodes du social (recherche action, expérimentation, conférence de consensus...) a conduit à réinterroger l’évaluation dans ce processus de production et de conception de politiques de cohésion sociale.

Progressivement devenue point de passage obligé des grandes lois du champ social comme celle sur la lutte contre les exclusions de 1998 ou la loi de rénovation de l’action sociale et médico-sociale de 2002, elle a reçu une consécration constitutionnelle par la réforme de juillet 2008.

Ce développement est allé de pair avec une mobilisation des différents types d’évaluation (interne/externe), une meilleure appréhension des registres (efficacité, efficience, impact), et un élargissement de la temporalité de son exercice (ex ante, ex post, chemin faisant...). L’évaluation a connu également une diffusion accrue du fait de son appropriation par les collectivités locales et des exigences des instances européennes, sans parvenir pourtant à être intégrée de manière systématique à l’action et à la décision publiques.

Cette séance se propose mettre en lumière deux problématiques particulièrement d’actualité :

• La première s’attachera au glissement progressif de l’observation vers l’évaluation : aujourd’hui, les observatoires sont de plus en plus amenés à se positionner sur ce champ de l’évaluation, avec lequel la frontière est parfois ténue, notamment en raison de l’usage des indicateurs. Quels sont les enjeux de cette évolution ? Quelles implications opérationnelles et conceptuelles ? Quelles difficultés ? Finalement, le pilotage des politiques par les indicateurs rend-il ces deux approches indissociables ? Peut-on (et comment) évaluer le “social” ? La politique de la ville et particulièrement l’évolution de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles permettront d’aborder plus spécifiquement cette problématique.

• Dans un deuxième temps, seront abordées les innovations méthodologiques propres à la démarche évaluative : l’évaluation intègre progressivement des approches diverses. Loin de s’opposer, en quoi contribuent-elles à renouveler la démarche ? À quelles conditions et selon quelles limites ?

En conclusion, s'est posée la question de l’appropriation des résultats de l’évaluation par les acteurs publics et les usagers, ainsi que de son rôle dans la prise de décision. C’est cette dimension qu’illustreront les réflexions actuelles de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE).

PROGRAMME

14h00 - Présentation et animation de la séance par Christophe Fourel et Mayalen Iron (DGCS)
14h15 - Annie Fouquet, Inspectrice générale des Affaires sociales, Présidente de la Société française d’évaluation
14h45 - De l’observation à l’évaluation : le pilotage des politiques par les indicateurs rend-il ces deux approches indissociables ?

Bernadette Malgorn *, Présidente de l’Observatoire national des Zones urbaines sensibles (ONZUS)
Patrice Duran, Professeur à l’École normale supérieure de Cachan

15h45 - En quoi des innovations méthodologiques peuvent-elles contribuer à renouveler la démarche évaluative ?

Jean-Michel Blanquer, Directeur général de l’Enseignement scolaire (DGESCO) au ministère de l’Éducation nationale, ancien Recteur de l’académie de Créteil
Marc Gurgand, Professeur associé à l’École d’économie de Paris

16h45 - Conclusion de la séance par Philippe Warin, Directeur de recherche au CNRS, Enseignant à l’IEP de Grenoble, Conseiller scientifique de l’Observatoire des non recours aux droits et services (ODENORE)
17h15 - Conclusion et poursuite du partenariat Direction générale de la Cohésion sociale - Centre d’analyse stratégique par Sabine Fourcade, Directrice générale de la Cohésion Sociale et Vincent Chriqui, Directeur général du Centre d’analyse stratégique
17h30 - Clôture par Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d’État auprès de la Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale

INSCRIPTIONS

(Attention, les inscriptions seront enregistrées par ordre d’arrivée et se feront sous réserve des places disponibles

Inscriptions impératives avant le 26 avril en précisant vos coordonnées et qualité
par mail : dgcs-massp-seminaires@social.gouv.fr

Pour tout renseignement :

Centre d’analyse stratégique
Sylvain Lemoine
Chef du Département Questions sociales
sylvain.lemoine@strategie.gouv.fr
Téléphone : +33 (0) 1 42 75 60 40

Direction générale de la Cohésion sociale
Christophe Fourel
Chef de la mission analyse stragégique, synthèse et prospective
christophe.fourel@social.gouv.fr
Téléphone : +33 (0) 1 40 56 82 16

Contacts Presse :

Centre d’analyse stratégique :
Jean-Michel Roullé,
Responsable de la communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
+33(0) 1 42 75 61 37

Direction Générale de la Cohésion Sociale :
Marie-Louise Carémil,
Communication externe
Marie-Louise Carémil
+33(0) 1 40 56 85 28

(*) Sous réserve.