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1) L'autoroute ferroviaire entre le Luxembourg (Bettembourg) et Perpignan a atteint fin 2008 un taux de remplissage de 50%. Des chiffres décevants, car le seuil de rentabilité est fixé à 75%. L'exploitant, Lorry-Rail attribue ces problèmes aux blocages opérés par les transporteurs routiers, aux grèves SNCF et aux programmes de travaux sur les lignes qui ont également causé des retards.

2) CFF Cargo (fret ferroviaire suisse), cherche à assurer sa compétitivité en s'associant à des partenaires. Quatorze transporteurs ferroviaires seraient sur les rangs dont la DB et la SNCF. Cette dernière ne souhaite pas absorber CFF Cargo, mais construire un projet de complémentarité afin d'avoir un large réseau européen, selon des logiques d'axes de grands parcours et de territoires à desservir.

3) Deutsche Bahn : la DB a reporté la mise en circulation, initialement prévue pour février 2009, des trains de marchandises réguliers sur la Chine. Du fait de la crise, le volume de cargaison ne serait actuellement pas suffisamment. Toutefois, la DB maintient ses projets et fixera une nouvelle date de mise en marche. Il est prévu que ces trains relient Shanghai et Pékin avec Hambourg, Nuremberg ou Duisburg en moins de 20 jours.

4) La DB a acheté la semaine dernière, la plus importante compagnie polonaise de fret ferroviaire, PCC Logistics dont le chiffre d’affaires s'élève à 350 millions d’euros. Ainsi, PCC Logistics deviendra le pivot central de DB Cargo en Europe de l’Est. La Pologne est en effet un point stratégique, à destination de la Russie notamment. Le montant exact de cette opération n’est pas connu à ce jour, mais pourrait s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros.

5) Ce n'est pas seulement le fret ferroviaire qui chute, mais également le fret aérien. Au niveau mondial, le trafic aérien cargo a chuté de 22,6 % en décembre par rapport au même mois de 2007, alors que novembre avait déjà vu une baisse de 13,5 %. Ainsi, l'activité cargo de Lufthansa a diminué en décembre de 21,4 %, British Airways de 14,3 % et Air France-KLM de 20,4 %. Par contre, les principales low-costs, telles EasyJet et Ryanair ne ressentent pas la crise car elles n'ont pas d'activité fret, attirent les passagers à coups de promotion et profitent du report des déplacements professionnels des compagnies traditionnelles sur les low-costs.