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Le panorama des transports

Panorama des Transports n° 32

Panorama des Transports n° 32

18/06/10

Panorama inédit réalisé par Christine Raynard, chargée de mission au Département Recherche, Technologies et Développement Durable (DRTDD)

1) Afin de résoudre les questions d’installation de bornes de recharge des véhicules électriques, Telekom Austria propose une solution innovante : utiliser le réseau de cabines téléphoniques existant et y installer des stations de recharge. Une première phase de tests a débuté et 30 cabines devraient ainsi être transformées d’ici la fin de l’année. Le temps de recharge d’une batterie de voiture s’élève à 6h30 et 1h20 pour un scooter.
L’intérêt de coupler les cabines aux bornes réside dans le fait que les cabines sont largement implantées et qu’elles sont déjà reliées au réseau électrique.
L’investissement pour assurer un maillage satisfaisant du territoire se trouve donc très limité : environ 2 000 euros par cabine.
Après la période de test gratuite, Telekom Austria prévoit un système de paiement via SMS ou puce RFID.
Ce système pourrait être exporté : en France, nous disposons d’un parc de 150 000 cabines téléphoniques, qui permettrait d’assurer un maillage serré, même dans des zones moins urbanisées.

2) L’Université technologique de Delft aux Pays-Bas met en place un projet de « Superbus », qui a reçu le soutien du ministère des transports hollandais en 2006, avec une contribution de 7 millions d’euros, ayant permis de lancer le développement de l’engin. La première version du système de « Superbus » sera opérationnelle en 2015 et reliera l’aéroport Schipol d’Amsterdam à Groningen, au nord des Pays-Bas, pour un coût estimé à 70 millions d’euros.
A mi-chemin entre le covoiturage et le taxi, « Superbus » est conçu pour offrir la souplesse et le confort de la voiture particulière, le maillage du réseau des transports en commun et une tarification proche d’un ticket de bus. Pouvant atteindre une vitesse de 250 km/h, ce véhicule électrique ayant la longueur d’un bus et la hauteur d’une voiture, offre une capacité de 30 places assises et bénéficie des dernières avancées en terme de technologies.
Le véhicule pourra, soit être dirigé par un conducteur aidé d’outils de navigation sur route normale, soit en conduite automatisée sur des routes dédiées.
L’innovation majeure du concept consiste à rendre les utilisateurs maîtres de ce véhicule collectif. Les voyageurs n’auront qu’à envoyer un SMS ou un mail pour demander au « Superbus » de venir les prendre et les emmener là où ils souhaitent se rendre. Afin d’optimiser les trajets, le système rassemblera les demandes de passagers ayant des points de départ rapprochés et la même destination.

3) La Chine imagine un nouveau concept de train qui ne s’arrête pas. En dehors de tous nos repaires habituels dans le domaine, ce nouveau train a pour but de favoriser le gain de temps, que ce soit pour les voyageurs ou pour le personnel navigant. n°32
Il est composé de compartiments ordinaires et de sas d’embarquement et de débarquement des passagers. Ces sas serviront de plateformes relais entre les trains et les quais de gare pour permettre de « stocker » et gérer les flux de voyageurs en attendant l’arrivée du train, qui ne marquerait pas l’arrêt.
Pour l’instant cette idée n’est encore qu’au stade conceptuel, mais elle ouvre le débat sur une vision vraiment innovante du transport ferroviaire.

4) Transportstyrelsen, direction suédoise des transports, vient d’accepter que la compagnie aérienne régionale Sundsvallsflyg propose des services de transport ferroviaire de passagers sur la liaison Stockholm-Sundsvall (380 km), l’une des lignes les plus rentables exploitée par l’opérateur ferroviaire
historique SJ. Dès décembre 2011, Sundsvallsflyg concurrencera donc SJ sur ce trajet. La compagnie aérienne a souhaité se lancer dans le ferroviaire pour compléter son offre de transport et répondre à la tendance actuelle de nombreux passagers régionaux de partager, pour des raisons économiques et écologiques, leurs trajets entre l’aérien et le ferroviaire.

5) L’Espagne compte actuellement plus de 1 600 kilomètres de voies ferrées obsolètes qui ont été converties en un réseau de plus de 80 voies vertes, grâce au programme « Vias verdes », développé depuis 17 ans. Fondé sur les modèles de reconversion américain et britannique, ce programme aménage les chemins de fer désaffectés avec comme objectif la promotion d’un nouveau modèle de loisir écologique, la contribution au développement rural durable ainsi qu’une mission de sensibilisation pour les plus jeunes.

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