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Le panorama des transports

Panorama des Transports n° 27

Panorama des Transports n° 27

02/03/10

Panorama inédit réalisé par Christine Raynard, chargée de mission au Département Recherche, Technologies et Développement Durable (DRTDD)

1) Une loi américaine adoptée en 2007 et applicable à compter du 1er juillet 2012, impose le scanning à 100 % des conteneurs maritimes à destination des Etats-Unis.
Trois études viennent d’être publiées par la Commission européenne : l’investissement pour équiper les ports européens a été évalué à 430 millions d’euros, auquel s’ajoute un surcoût de fonctionnement de 200 millions d’euros par an, notamment suite au recrutement de 2 200 personnes supplémentaires.
Pour le transport maritime, les coûts inhérents à l'envoi de conteneurs vers les États-Unis augmenteraient d'environ 10 % et les ports européens perdraient des parts de marchés.
La Commission européenne préconise donc un contrôle plus sélectif fondé sur des renseignements, avec la création de systèmes d’analyse du risque, l’utilisation de nouvelles technologies et le renforcement de la coopération aux niveaux européen et international.

2) Dans le cadre d’un projet PREDIT subventionné par l’ADEME, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), en partenariat avec RFF et la SNCF, a mis au point un logiciel adapté au ferroviaire, optimisant tous les paramètres de construction d’un mur anti-bruit, en fonction des contraintes d’exploitation et de sécurité ferroviaires pour une efficacité acoustique maximale.
A la différence des murs droits en béton qui bordent aujourd’hui les routes et les voies ferrées, ce nouveau mur anti-bruit sera beaucoup plus bas et s’intégrera donc mieux dans l’environnement. Sa spécificité réside dans l'optimisation de sa géométrie et ses composants. Il pourra également être à facettes et faire ricocher les rayons sonores pour obtenir un maximum d’efficacité et d’absorption du bruit.
Courant 2010, une expérimentation en situation réelle est envisagée dans la Vallée de la Maurienne, en Savoie.

3) Ecomobilités Partenaires, fonds d’investissement de la SNCF vient de prendre une participation au capital de la société Urban-Cab. Cette dernière développe un service de livraison express de colis en centre urbain avec des vélos à assistance électrique. Elle dispose actuellement d’un parc de 15 vélos.
Urban-Cab, créée en 2007 vise à devenir un des leaders du transport logistique du dernier kilomètre.

4) L’alliance Xrail avec sept opérateurs européens de fret ferroviaire vient d’être lancée. Son objectif est d'accroître la qualité et la compétitivité du transport européen par wagons isolés face à la route.
Xrail regroupe Rail Cargo Austria et sa filiale hongroise MAV Cargo, DB Schenker Rail (Allemagne, Pays-Bas, Danemark), CFF Cargo (Suisse), CD Cargo (République tchèque), Green Cargo (Suède, Norvège), SNCB Logistics (Belgique) et CFL Cargo (Luxembourg). Rationalisant leurs activités de wagons isolés, Trenitalia Cargo (Italie) et Fret SNCF se sont retirées du projet.
Grâce à des normes de production transfrontalières, les clients gagneront sur trois registres :
- fiabilité : minimum 90 % en trafic international par wagons isolés ;
- transparence : horaires internationaux et systèmes d'information actifs ;
- réactivité aux demandes : délai maximal de trois jours pour traiter les demandes standards.
Les prix resteront fixés par chaque entreprise de manière indépendante. Dans un premier temps, 200 liaisons reliant dix zones économiques européennes seront assurées, en s'appuyant sur l'infrastructure existante des axes de transport RTE-T (Réseaux transeuropéens de transport). A long terme, l'ambition est de couvrir la totalité du transport par wagons isolés avec un réseau européen de qualité.

5) A l’horizon 2030, Russian Railways (chemins de fer russes) ambitionne de relier Pékin à l’Europe occidentale (8 900 kilomètres) en sept jours contre 18 actuellement par fer et même une trentaine de jours par voie maritime. Le coût de transport par la ligne transsibérienne reviendrait à 1 000 dollars la tonne, soit la moitié moins que par mer. L’année 2030 sera également l’échéance pour la modernisation du système ferroviaire russe. Il s’agit du deuxième plus grand réseau mondial derrière les Etats-Unis, avec 85 000 kilomètres de voies, dont 43 000 électrifiées. Les trains russes transportent 1,1 milliard de passagers et 1,1 milliard de tonnes de fret par an. Les investissements nécessaires sont évalués à 450 milliards de dollars (332 milliards d’euros).
Russian Railways vise aussi les marchés étrangers et a notamment obtenu des contrats en Europe de l’Est mais aussi en Libye, Iran, Algérie et Corée du Nord.

6) En 2009, le transport de marchandises en Autriche a connu une baisse de près d’un quart en volume, du fait de la crise économique. Les entreprises se tournent de plus en plus vers le transport routier, jusqu’à 30 % moins cher que le ferroviaire.
L’Autriche est actuellement le premier pays européen pour le transport ferroviaire de fret et le ministère de l’infrastructure continue d’investir dans les embranchements particuliers, pour lesquels environ 3 millions d’euros sont prévus chaque année. En contrepartie, les entreprises s’engagent à utiliser le transport ferroviaire durant au moins 10 ans.

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