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Le panorama des transports

Panorama des Transports n° 11

Panorama des Transports n° 11

28/04/09

Panorama inédit réalisé par Christine Raynard, chargée de mission au Département Recherche, Technologies et Développement Durable (DRTDD)

1) Air France teste pendant 6 mois, auprès d'une soixantaine de passagers, le dispositif "Pass and Fly", une nouvelle carte d'embarquement mobile, basée sur une puce sans contact, sur les vols au départ de Nice et à destination de Paris Orly. Depuis février dernier, Air France propose déjà à ses clients la carte d'embarquement mobile sur certains vols métropolitains. Jusqu'à maintenant envoyée sur le téléphone via SMS, MMS ou e-mail, elle va dorénavant être directement placée sur le mobile grâce à une puce NFC (Near Field Communication), une technologie Wifi à courte portée. Cette puce se colle derrière le téléphone portable ou s'insère directement dans l'appareil, pour les dernières générations intégrant la technologie NFC. Présentée devant une borne de lecture dédiée, elle délivre les informations concernant l'identité du passager et sa carte d'embarquement, lui donnant ainsi accès à l'embarquement. Elle présente l'avantage de fonctionner même si le mobile est éteint ou sa batterie vide.

2) ProRail, gestionnaire du réseau ferroviaire néerlandais étudie la possibilité de mettre des panneaux solaires au-dessus des voies. Europe's Energy Point a déjà développé ce matériel. Avantages : réduction des coûts, amélioration du paysage, voies plus propres grâce à la forme cylindrique qui les recouvre, moins sensibles au vent et à la neige que les caténaires classiques, incidence positive sur la durée de vie des trains, des aiguillages et des rails. De plus, ces panneaux solaires pourront approvisionner en énergie les villes à proximité des lignes.

3) Network Rail, le gestionnaire d’infrastructure ferroviaire britannique, expérimente les traverses en plastique recyclé et réduit ainsi ses coûts et son impact environnemental. Une traverse synthétique, c’est 60 kg de plastique recyclé (pare-chocs de voitures, carcasses d’ordinateurs, bouteilles en plastique). C’est également une réduction sur le coût d’importation (les traverses en bois proviennent largement de forêts tropicales) et sur les coûts d’entretien du réseau. Le plastique est au moins aussi robuste que le bois, sans se déformer ni se décomposer, ne nécessite aucun traitements chimiques et résiste au feu. Si cette expérimentation s’avère concluante, les 185 000 traverses en bois renouvelées chaque année sur le réseau anglais (soit 13 % du total) seraient remplacées par des traverses en plastique, permettant de recycler plus de 10 000 tonnes de plastique par an et réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre (1 tonne de plastique réutilisé, c’est 1,66 tonnes de CO2 en moins).

4) Quant à la SNCF, elle s’engage dans la mise en œuvre d’énergies alternatives et dans l’amélioration de l’isolation thermique de ses bâtiments. Dans le mix énergétique en 2020, l’énergie solaire photovoltaïque devra couvrir 3 % de la consommation d’énergie européenne. Cette énergie est renouvelable car elle permet de produire de l'électricité par transformation d'une partie du rayonnement solaire grâce à une cellule photovoltaïque. Fort de ces constats, la SNCF s'est lancée dans le déploiement de panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments. Plusieurs réalisations ont été menées : en Alsace, sur la halte de
Niederbronn et en Île de France, la gare d’Achères en juin 2009. Les nouvelles gares du TGV Rhin-Rhône bénéficieront de toitures écologiques et la SNCF veut déployer cette technologie à grande échelle, puisque 500 000 m2 de toitures sont concernés par le projet d’équipement en panneaux solaires. Enfin, des études sont en cours pour équiper également les toitures des trains, ce qui permettrait d'alimenter une partie des équipements de confort à bord.

5) Sur demande du Secrétaire d'État aux transports, une société de portage sera créée prochainement, pour développer en France les opérateurs ferroviaires de proximité (OFP). Elle impliquerait RFF, la Caisse des Dépôts et Consignations et le short liner nord-américain Railroad Development Corp (RDC), investisseur et gestionnaire ferroviaire. Cette société fournira aux entrepreneurs locaux un appui en compétences ferroviaires, en montage économique et financier et en pratique opérationnelle de trafic fret de courte distance.

6) Afin de rattraper l'Europe et l'Asie, Barack Obama confirme son intention de financer une dizaine d’itinéraires ferroviaires à grande vitesse aux USA, à hauteur de 13 milliards de dollars (8 milliards dans un premier temps, puis 1 milliard/an pendant 5 ans). Plusieurs régions sont concernées : la Californie, le nord-ouest Pacifique, la Floride et la Nouvelle-Angleterre. Actuellement, seules 5 lignes dépassent les 127 km/h. Ce projet permettra de créer des emplois mais aussi de réduire les émissions de GES. L'Espagne souhaite saisir l'opportunité que représente ce projet et la SNCF s'est dite très intéressée par l'exploitation du futur système à grande vitesse, via un transfert de technologie ou des opérations de maintenance ou encore des contrats commerciaux ou d'exploitation.

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