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Notes de veille 186 (juillet 2010) - Modèles de carrière et logiques de fin de vie active : quelles leçons de la comparaison européenne ?

Notes de veille 186 (juillet 2010) - Modèles de carrière et logiques de fin de vie active : quelles leçons de la comparaison européenne ?

06/07/10

Au Sommaire :

  •   Statistiques autour de l’emploi des seniors : objectiver et mesurer la fin de carrière en France par rapport à nos voisins européens
  •   Quels modèles et logiques de fin de carrière en Europe ?
  •   Quelles conclusions pour la France ? Il faut préserver l’employabilité des seniors en revisitant l’ensemble du cycle de vie professionnelle, de l’entrée dans la vie active jusqu’à la retraite

La soutenabilité du système de retraite français est l’un des enjeux majeurs liés au vieillissement de la population. La solution aujourd’hui affichée est de maintenir plus longtemps les seniors dans l’emploi. Or, malgré les réformes effectuées depuis le début des années 2000, le taux d’emploi des seniors reste relativement en berne en France par rapport à la plupart de ses voisins européens.
Dans cette perspective, l’étude des différents modèles de carrière en Europe se révèle instructive pour le cas français, permettant d’analyser les raisons de la réussite de certains de ses voisins dans ce domaine. On constate ainsi que les dispositifs d’incitations financières au maintien dans l’emploi ou ceux limitant les possibilités de départ anticipé peuvent être contre-productifs (phénomène de précarisation, augmentation des inégalités, faible augmentation du taux d’emploi au profit du chômage ou de l’invalidité) s’ils ne s’accompagnent pas de politiques visant à améliorer la situation des seniors sur le marché du travail (lutte contre l’obsolescence des qualifications, la pénibilité du travail, le chômage, les discriminations, etc.). En outre, les dispositifs les plus efficaces en matière d’emploi semblent être ceux qui s’adressent non à une catégorie d’âge spécifique (ici, les seniors) mais à l’ensemble des salariés.
Augmenter le taux d’emploi des seniors en France suppose donc une refonte des politiques de l’emploi qui leur sont adressées. Cela implique la valorisation de dispositifs non plus systématiquement compartimentés par tranche d’âge, mais orientés dans une perspective de cycle de vie professionnel, prenant en compte des critères tels que l’état de santé, la situation sur le marché du travail, etc. Ces dispositifs peuvent être complétés, lorsque nécessaire, par des politiques spécifiquement dédiées aux seniors.

  •   Proposition n° 1 : Prévoir une prise en charge du coût des indemnités de départ à la retraite par un mécanisme d’assurance plutôt que par l’entreprise elle-même, afin de corriger les effets négatifs de certains mécanismes liés à l’ancienneté sur l’emploi des seniors.
  •   Proposition n° 2 : Renforcer l’employabilité des seniors par des dispositifs favorisant le maintien de leurs compétences et leur adaptabilité au changement : améliorer le système de formation continue pour une meilleure accessibilité pour tous et tout au long de la vie active ; encourager la mobilité des travailleurs au sein même de l’entreprise.
  •   Proposition n° 3 : Responsabiliser davantage les entreprises quant à l’amélioration des conditions de travail en réformant le système de couverture des accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), ce qui favoriserait une logique plus préventive des risques de santé liés au travail.
  •   Proposition n° 4 : Renforcer les dispositifs incitant à prolonger l’activité par la mise en place d’une surcote en capital.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLÉ
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tél. 01 42 75 61 37

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