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Note de Veille n° 180 (Juin 2010) : La lutte contre la déforestation dans les « États fragiles » : une vision renouvelée de l’aide au développement

Note de Veille n° 180 (Juin 2010) : La lutte contre la déforestation dans les « États fragiles » : une vision renouvelée de l’aide au développement

16/06/10

Au sommaire :

  •   L’aide promise à Oslo ira à des États fragiles
  •   Que nous enseignent les expériences de l’aide au développement dans ces États ?
  •   Aider les États fragiles à lutter efficacement contre la déforestation

Le partenariat mondial pour la protection des forêts tropicales, officialisé à la conférence d’Oslo sur le climat et la forêt le 27 mai dernier, s’est traduit par la consolidation de l’engagement financier des pays donateurs (Norvège, États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Australie, Japon, Suède, Danemark) en faveur des États forestiers du Sud. Cette aide allouée au financement de programmes de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts s’élève désormais à 4 milliards de dollars sur la période 2010-2012. Toute la question est désormais de savoir comment utiliser ces fonds REDD de la manière la plus efficace pour infléchir les politiques publiques de lutte contre la déforestation dans des États forestiers qui, pour la grande majorité d’entre eux, sont dits « fragiles », c’est-à-dire conjuguant un faible niveau de performance socioéconomique et de gouvernance. À cet égard, les expériences de l’aide au développement sont riches d’enseignements.

  •   A) Le principal défi de la lutte contre la déforestation consiste à ne pas devoir arbitrer entre croissance économique et préservation de l’environnement. Pour ce faire, il faut engager des réformes dans d’autres secteurs que le secteur forestier lui-même, la séquence de ces réformes étant primordiale.
  •   B) Sur le plan des actions à mener, et avec l’assentiment des pays récipiendaires, il conviendrait que les pays du Nord puissent allouer des fonds sous réserve d’une mise en œuvre de programmes ciblés et de réformes dans différents secteurs :
  • agricole (investissement dans une agriculture écologiquement intensive centrée sur les exploitations familiales, subventionnement de semences sélectionnées et d’innovations adaptées, etc.),
  • forestier (régulation de l’exploitation forestière, clarification des régimes fonciers en proposant dans un premier temps une cartographie des droits sur les espaces forestiers, sujet particulièrement sensible dans nombre d’États fragiles),
  • juridique (réhabilitation du système judiciaire permettant de réduire la corruption).
  •   C) Les aides proposées pourraient également combiner l’investissement dans de nouvelles pratiques productives avec des engagements contractuels sur la réduction de la déforestation et associer davantage les populations locales en les aidant à mettre en œuvre des alternatives au déboisement.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLÉ
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tél. 01 42 75 61 37

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