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Note de Veille n° 170 (Avril 2010) - Analyse : La sécurité gazière de l’Europe. De la dépendance à l’interdépendance

Note de Veille n° 170 (Avril 2010) - Analyse : La sécurité gazière de l’Europe. De la dépendance à l’interdépendance

02/04/10

Au sommaire :

  •   La prospective du gaz en Europe interpelle
  •   Six recommandations pour une meilleure sécurité énergétique

La sécurité gazière de l’Union européenne a atteint un niveau critique. À l’horizon 2025, ses importations de gaz, qui représentent actuellement 60 % de sa consommation, pourraient augmenter sensiblement et atteindre un taux voisin de 80 %. Les ruptures d’approvisionnement sont certes des événements exceptionnels, mais la dépendance gazière se situe ailleurs : elle est dans les esprits et constitue un point de fragilité, générateur d’un malaise durable et de divergences de vue entre les États membres, qui trouvent leurs racines dans les références historiques de chacun d’eux. Ce qui inquiète, ce n’est pas tant le poids de la Russie dans l’approvisionnement de l’Europe - un quart seulement, avec un éventail de fournisseurs convenablement diversifié - que les difficultés économiques et sociales qui découleraient d’une coupure prolongée. La récession économique et le développement de ressources gazières non conventionnelles ont récemment conduit à une détente du marché. Mais ce répit ne doit pas faire illusion. La Commission européenne nouvellement installée aura donc pour tâche de rechercher un consensus entre les 27 États membres, en conciliant les attentes des pays de l’est et de l’ouest. Il lui appartiendra également de définir une politique visant à assurer, sur le long terme, la sécurité gazière de l’Union. Dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, cette politique doit conduire à réduire la consommation de gaz de l’UE et lui permettre de passer d’une dépendance à l’égard de ses principaux pays fournisseurs à une interdépendance mutuellement bénéfique en construisant avec eux des partenariats stratégiques gagnant/gagnant sur le long terme. Il est essentiel que l’UE parle d’une seule voix, tout particulièrement dans les moments de crise, comme elle a su le faire lors de la crise géorgienne. Encore faut-il qu’elle puisse s’appuyer sur des instruments d’action efficaces et crédibles. Au-delà des mesures envisagées par la Commission à l’été 2009, la constitution de partenariats stratégiques avec les pays producteurs, la mise en place d’autorisations européennes imposant aux fournisseurs de gaz des règles similaires résultant des enjeux de sécurité gazière (constitution de stocks, réalisation d’infrastructures, etc.) et la création d’une centrale européenne d’achat de gaz autorisant la construction de nouvelles voies d’accès, seraient un premier pas.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLE
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tel. 01 42 75 61 37
Mob. 06 46 55 38 38

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