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Note de Veille 188 : Les supercalculateurs, un impératif scientifique et industriel

Note de Veille 188 : Les supercalculateurs, un impératif scientifique et industriel

21/07/10

Au sommaire :

  •   Quels performances et enjeux associés au développement des supercalculateurs ?
  •   Quel positionnement international et investissement en calcul intensif
  •   Vers une nouvelle dynamique française en adéquation avec cette ambition européenne ?

Les supercalculateurs actuels réalisent en un jour une tâche qu’un ordinateur de bureau mettrait 150 ans à accomplir. Leur puissance, traduite en opérations par seconde (flops), double presque chaque année - elle est, en 2010, de l’ordre de 2 1015 flops (ou 2 pétaflops). De nombreux domaines scientifiques et techniques, comme l’aéronautique, l’astrophysique, les matériaux, la chimie quantique, la santé, l’environnement, ou encore la fusion nucléaire, sont aujourd’hui dépendants des capacités de calcul intensif. Les supercalculateurs constituent donc un outil stratégique de compétitivité pour les États et les entreprises.

L’Europe et la France, qui s’étaient laissé distancer, ont consacré d’importants efforts depuis 2007 pour revenir dans la course mondiale. La mise en place d’une structure (GENCI), chargée de développer les moyens de calcul nationaux, a permis en 3 ans de multiplier par 30, en France, la puissance de calcul. Dans le cadre de l’initiative européenne PRACE (Partnership for Advanced Computing in Europe), un supercalculateur de 0,8 pétaflops est désormais opérationnel à Jülich en Allemagne et accessible à tous les scientifiques européens depuis le 1er juin 2010. La France devrait bénéficier prochainement de deux nouveaux outils : en 2010, pour ses besoins de défense, elle disposera de Tera 100 (puissance d’au moins 1 pétaflops) et en 2011 du Très Grand Centre de calcul (TGCC), d’une puissance supérieure à 1 pétaflops (dans le cadre de la participation à PRACE).

Ces outils au service de la défense, de la recherche et de la compétitivité industrielle demandent de l’Europe - seul échelon pertinent compte tenu de l’explosion des coûts - et de la France un engagement dans la durée pour accompagner le développement du calcul intensif et préparer les générations futures de supercalculateurs.

  •   Proposition n° 1 : Garantir le développement du calcul intensif sur le moyen terme et conforter GENCI (Grand Équipement National de Calcul Intensif) dans ses missions.
  •   Proposition n° 2 : Créer des formations qualifiantes en calcul intensif de la licence au doctorat.
  •   Proposition n° 3 : Soutenir le développement d’une industrie française et européenne des supercalculateurs dans le cadre du programme « Dépenses d’avenir ».
  •   Proposition n° 4 : À l’instar des États-Unis, favoriser l’émergence d’une infrastructure de recherche européenne d’envergure internationale et renforcer le processus d’innovation et de transfert en améliorant les relations public/privé pour faire de la France l’un des pivots du calcul intensif.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLÉ
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tél. 01 42 75 61 37

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