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Note d’analyse 205 - La prévention précoce : entre acquis et controverses, quelles pistes pour l’action publique ?

Note d’analyse 205 - La prévention précoce : entre acquis et controverses, quelles pistes pour l’action publique ?

28/12/10

La prévention précoce : entre acquis et controverses, quelles pistes pour l’action publique ?

Au sommaire :

  •   La prévention précoce, un état des lieux contrasté
  •   Quelles conditions de réussite pour les programmes de prévention précoce ?

Cinq ans après la publication controversée de l’expertise collective de l’INSERM sur les troubles de conduite chez l’enfant et l’adolescent, quel bilan peut-on tirer des actions visant à prévenir de façon précoce les risques de vulnérabilité sociale et psychologique1 ?

Certaines études, essentiellement anglo-saxonnes, indiquent que la mise en place de politiques de prévention dès le plus jeune âge, avant que ne surviennent des risques identifiés, serait efficace sur le long terme du point de vue de la santé, de la réussite scolaire, voire des incivilités. Ces politiques permettraient d’éviter des interventions curatives plus coûteuses pour la collectivité et aux résultats parfois incertains. Elles viendraient s’ajouter aux dispositifs de prévention à vocation universaliste (accueil de tous les publics), moins efficients pour les publics les plus fragiles.

De nombreux professionnels invitent toutefois à aborder avec précaution la question d’un plus grand ciblage des dispositifs de prévention précoce, voire émettent des réserves sur le principe même de leur mise en œuvre. Faut-il vraiment prévenir dès le plus jeune âge la survenue de risques dont rien n’assure qu’ils se réaliseront dans les faits ? Où placer la limite entre la prévention et le contrôle ? En d’autres termes, le remède n’est-il pas pire que le mal ? La vigueur de ce débat moral s’explique en partie par la confusion entre des objectifs de développement cognitif (afin de garantir la meilleure insertion sociale et économique possible aux publics vulnérables) et une perspective centrée sur la prévention de la délinquance (qui vise la réduction de facteurs de risques identifiés dans l’environnement des individus). Dans les faits, de nombreux programmes expérimentaux se sont développés en France ces dernières années, à partir de méthodologies principalement issues des États-Unis et du Québec. Il importe alors de déterminer si ces programmes innovants parviennent à concilier critères d’efficacité et principes éthiques.

Cette démarche requiert avant tout l’étude du contenu de ces actions, de leurs modes opératoires (identification des publics cibles, modes de coordination entre professionnels, contenu des programmes) et des évaluations disponibles.

  •   Auteurs : Guillaume Malochet, avec la collaboration de Flore Capelier, Département Questions sociales.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLE
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tel. 01 42 75 61 37
Mob. 06 46 55 38 38

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