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Note d’analyse 203 : Un enjeu de Cancun

Note d’analyse 203 : Un enjeu de Cancun

09/12/10

Note d’analyse 203 (décembre 2010) : Un enjeu de Cancun : relancer la coopération climatique en améliorant la transparence des émissions nationales de gaz à effet de serre

Au sommaire :

  •   La transparence des initiatives nationales, un nouvel enjeu dans le régime post-2012
  •   Les enseignements d’autres systèmes de régulation internationale
  •   Une proposition pour les débats de Caucun

Au sommet de Copenhague, les États-Unis et les pays émergents se sont associés à la lutte mondiale contre le changement climatique sans pour autant s’astreindre à des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) fixés par la communauté internationale.

De ce fait, l’accord de décembre 2009 inaugure une nouvelle forme de coopération : à l’opposé du protocole de Kyoto, qui assignait aux pays partenaires des quotas de réduction d’émissions de GES, le texte appelle les signataires à formuler leurs propres engagements.

Chacun est désormais libre de ses efforts, mais un désaccord est cependant apparu entre les États-Unis et les pays émergents, en particulier la Chine, sur l’évaluation des efforts des différents pays : les premiers souhaitent généraliser les procédures de comptes rendus et d’audits conduits par des panels d’experts internationaux déjà obligatoires pour les signataires de l’Annexe I de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), les seconds refusent que les experts internationaux empiètent sur leur souveraineté nationale en contrôlant leurs émissions et la mise en œuvre de leurs engagements.

Pour dépasser ce blocage, les négociateurs réunis cette semaine à Cancun devront revenir sur le sens à donner aux vérifications internationales. À défaut d’un système garantissant que la hausse de la température moyenne du globe ne dépassera pas 2°C, la CCNUCC doit à notre avis pouvoir estimer les conséquences de nos émissions actuelles sur le climat en fin de siècle, afin d’être en mesure de demander à tous les pays d’intensifier leurs efforts, si nécessaire. Pour cela, elle a besoin d’un inventaire fiable et de prévisions robustes sur les émissions mondiales, ce qui nécessite de connaître les trajectoires des pays.

À Cancun ou à Durban l’an prochain, il faudra restaurer la confiance nécessaire à l’établissement d’une véritable coopération post-Kyoto.

  •   Auteur : Blandine Barreau, Département Développement durable.

Contact presse :

Jean-Michel ROULLÉ
Responsable de la Communication
jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr
Tél. 01 42 75 61 37

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