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La politique climatique américaine (Note d'analyse 250 - Novembre 2011)

La politique climatique américaine (Note d'analyse 250 - Novembre 2011)

25/11/11

Les accords climatiques internationaux ne prennent tout leur sens que s’ils sont soutenus par les États-Unis, premiers émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre (GES) par habitant.

Or ce pays n’est aujourd’hui lié par aucun traité qui le contraigne à diminuer ces pollutions. La transition énergétique nationale se fait attendre : le mode de vie et le système productif américains font toujours largement appel à des ressources fossiles. L’arrivée au pouvoir de Barack Obama, qui annonçait son intention de s’engager dans l’action contre le changement climatique, avait suscité l’espoir de la communauté internationale : le compromis de Copenhague et les accords de Cancún résultent d’ailleurs directement de l’implication des dirigeants américains et chinois. Depuis, le contexte a pourtant profondément changé : la crise économique rend prioritaires les politiques de relance de la croissance.

  • La politique climatique américiane (Note d'analyse 250 - Novembre 2011)

L’abandon des propositions de loi climatiques au Congrès, la décision de la Cour suprême restreignant les initiatives des États et les actions entreprises par l’opposition républicaine pour bloquer la réglementation de l’agence fédérale pour la protection de l’environnement (EPA) ont conduit à un essoufflement des ambitions présidentielles. Celles-ci se recentrent sur une stratégie de sécurité énergétique, prévoyant l’exploitation des importantes réserves domestiques d’hydrocarbures, la réduction de la dépendance aux importations – constante de la politique américaine depuis la présidence de Richard Nixon –, le recours à des alternatives énergétiques, et enfin l’accélération de l’efficacité énergétique des transports et du bâtiment. Cette dernière orientation appelle une politique affirmée de soutien à l’innovation, conforme à la volonté américaine de leadership mondial dans l’industrie des technologies vertes.

Sur le plan international, la rencontre entre les présidents chinois et américain à Copenhague a permis de définir les concessions acceptables par chacun de ces acteurs clefs des négociations. L’envoyé spécial de la Maison blanche le rappelle volontiers : les États-Unis ne sont pas opposés à un nouvel accord mondial mais les discussions à ce propos ne devront commencer qu’après la mise en oeuvre des mesures adoptées à Cancún, dont la déclinaison devra être l’enjeu principal de la conférence de Durban, fin novembre 2011. Washington est également résolument opposé à tout engagement dans un nouvel accord sur le modèle du Protocole de Kyoto. In fine, seuls le perfectionnement de la régulation mise en oeuvre par l’EPA et la pression de l’opinion publique américaine pourraient conduire à remettre, à terme, l’action contre le changement climatique au sommet de l’agenda politique.

Au sommaire :

  • L'espoir déçu des projets de loi parlementaires
  • Une politique climatique qui avance masquée ?
  • Au-delà de Durban : comment renouer avec une stratégie climatique crédible ?
  • Auteur : Blandine Barreau, département Développement durable

Contact Presse :
Jean-Michel Roullé, Responsable de la Communication
Tél. 01 42 75 61 37 - jean-michel.roulle@strategie.gouv.fr

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