L'espace presse

Le Gouvernement a annoncé fin 2012 une réforme du système régional et national de transfert et d’innovation, avec 15 mesures visant à relancer la dynamique de transfert entre la recherche publique et l’industrie. Alors que le groupe de travail dédié s’apprête à remettre son rapport à Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Centre d’analyse stratégique a souhaité apporter sa contribution.

Dans un contexte de restrictions budgétaires et de concurrence internationale accrue, les universités et autres organismes publics de recherche s’efforcent de valoriser au mieux leurs travaux, c’est-à-dire d’en tirer le plus possible de retombées économiques. En effet, les performances en matière d’innovation ne dépendent pas que de l’excellence scientifique et technologique, mais reposent notamment aussi sur la capacité, en contact avec le monde de l’entreprise, à transformer les savoirs qui en découlent en nouveaux procédés, produits, c’est-à-dire en valeur ajoutée et en création d’emplois.

Or, dans le cas de la France, certaines indications confirment le constat général d’un relatif manque d’interaction entre la science et l’industrie. En 2009/2010, la part financée par les entreprises dans le total des dépenses de recherche et développement (R&D) du secteur de l’enseignement supérieur y a été de 2% ; en Allemagne, cette part s’élève à 15%, et à plus de 6% en moyenne pour les 27 pays de l’UE et dans l’ensemble de l’OCDE.

La présente note analyse les leçons des expériences étrangères et en tire deux propositions pour renforcer les politiques de valorisation de la recherche publique, levier majeur de croissance et de compétitivité.